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Peser davantage sur les rapports d’échange et les pièges de la société de consommation : c’est aussi le rôle du PS !

Jusqu’en 1945, un grand débat idéologique divisait la gauche : faut-il réformer la société en utilisant l’appareil de l’Etat ? ou bien doit-on réformer la société de l’intérieur en agissant sur les rapports de production et d’échange, c’est-à-dire sur l’économie ?
A la sortie de la guerre, dans le contexte de la guerre froide et de la lutte anti-soviétique, l’Europe a servi de développement à la social démocratie, et ce avec le soutien clair des Etats-Unis via notamment la plan Marshall.
Cette stratégie s’est appuyée sur l’Etat et ses structures.
Aujourd’hui on constate que les Etats sont de plus en plus dans l’incapacité de continuer à remplir leur rôle, en partie parce que les considérations géopolitiques ont changé : le mur de Berlin est tombé, la mondialisation de l’économie est là. Il faut se battre contre cette dérive qui, sous la pression des tenants du libéralisme pur, avec la complicité des fonctionnaires européens, ébranle nos systèmes de santé, d’éducation, de solidarité, bref notre mode de vie finalement. Se battre c’est-à-dire trouver des solutions intelligentes et créatives, mais lucides et responsables dans le contexte qui est devenu celui des structures publiques.
Mais l’autre voie est-elle possible ?
Oui, depuis des années, il existe une autre manière de faire de l’économie, en remplaçant l’esprit de compétition et de concurrence par un esprit de coopération.
Il est vrai que les grandes coopératives de distribution ont disparu du paysage, et que l’Action Commune a ainsi perdu un de ses 4 piliers.
Mais le mouvement coopératif et associatif est fort encore : dans les secteurs aussi variés que l’agriculture, la banque, l’assurance, la pharmacie, etc…
On constate que, spontanément, les citoyens prennent leur sort en main, souvent de façon ponctuelle, avec le développement de centrales d’achat, de sites internet d’achats groupés, de magasins de seconde main, d’autres habitudes de consommation,… Le tissu associatif fait preuve à cet égard d’un véritable dynamisme.
Le Parti Socialiste ne peut être absent de ce mouvement varié et assez généralisé.
Les dizaines de milliers de militants du PS sont prêts à s’engager sur le terrain : ils en ont le talent et l’énergie.
Ce qui manque actuellement, c’est au sein du PS, ou à disposition du PS, une structure de management de ces talents et de ces énergies, qui donne à nos militants et particulièrement à nos mandataires communaux, les outils pour agir concrètement.
Outre l’intérêt majeur que constituerait l’action sur l’économie en tant que telle, cette manière de mettre en avant les énergies et les talents présents au sein du PS, permettrait de donner un nouveau sens à l’affiliation des membres, en dehors des aspects plus politiques que constituent les échéances électorales.
Une opportunité constructive à saisir, au moment où le PS est amené à réfléchir sur son positionnement et son action.

Annexe : Le Vif l’Express
http://www.levif.be/actualite/belgique/di-rupo-va-t-il-tuer-le-ps/article-normal-354011.html

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