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LANGUES REGIONALES : 20eme anniversaire du décret de reconnaissance des langues régionales

marc-fadilaLes 20 ans du décret de 1990 reconnaissant les langues régionales en Communauté française était fêté à Durbuy ce week-end des 28 et 29 mai.

Le député Marc BOLLAND, particulièrement attentif à cet aspect de notre culture, était présent.

Beaucoup de choses sont faites dans ce secteur, particulièrement grâce à l’intérêt de la ministre Fadila LAANAN, qui était représentée dignement.

Néanmoins, il est un regret : la Belgique n’a pas encore intégré dans son droit la charte de protection des langues régionales.

Beaucoup d’efforts sont déployés dans ce sens et aujourd’hui, il semble que les choses bougent du côté néerlandophone avec une prise d’intérêt de plus en plus marquée pour les parlers régionaux.

Quoi qu’il en soit, la promotion des langues régionales ne doit pas être vue comme une défense du patrimoine et donc, une attention sur le passé. La connaissance et la pratique des langues régionales doit s’inscrire dans une ouverture du monde de la Wallonie : nous devons créer un environnement multilingue pour nos jeunes. Ce multilinguisme, favorisé par notre histoire (nos langues régionales), par notre culture de l’accueil (les langues issues de l’immigration), et par notre positionnement politique (au sein d’un pays disposant de 3 langues nationales), doit être demain un de nos atouts essentiels pour assurer notre prospérité.

Les langues régionales sont un atout pour l’avenir, dans cet esprit.

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5 commentaires

  1. Un décret qui a 20 ans et qui ne sert à rien. Les amoureux des langues régionales n’ont pas gagné un pouce de terrain en 20 ans: pire, ils en ont perdu.
    Seul le théâtre reste l’épine dorsale du langage régional, à Liège en tous cas, le wallon se traîne et est depuis tout un temps au bord de l’étouffement.

  2. I m’ vos faut dîre :

    Qui nosse walon a stî mètu su l’ costé li djoû qu’ nos tayons ont stî oblidjîs à-z-aprinde, à lîre èt à scrîre li francès.

    Nosse walon n’a nin yeû ç’ chance là. D’abôrd quî ç’ qu’âreût yeû è l’idéye di mète dès régues dins-r-on linguadje qui candje quausumint d’on viladje à l’ôte. Tos lès cias qui s’î ont atèlés, nè l’ont faît qui po leûs p’titès cwanes da zèls, sins soyu è r’ssatchî one saqwè d’ fèl po tos l’s-ôtes.

    C’è-st-insi qu’ nosse walon, li vosse, sorvike dispû don. Vikerè-t-i co lonmint ? Cor one cope di cint-z-ans quéquefîye ! Nos p’tits-èfants nè l’ causenut d’dja pus.

    Si dj’ vos raconte tot ça, c’èst pace qui dj’a pièrdu l’ mink di walon, li cia qu’ nosse man tchanteûve à mès-orâyes qui dj’èsteû co al fachète. Dj’a bouté èt viker pattavau tote li Walonîye. Li djoû d’audjoûrdu, dji vos sâreû pus causer èt scrîre qui dins on bastaurdé linguadje. Quéquefîye bin qui vos l’ compurdroz co mia come ça !
    Si dj’ vos raconte tot ça, c’èst pace qu’i-gn-a co dès djins qui boutenut dins dès scoles po l’aprinde à nos djins, sins rin d’ mander à pèrson.ne : pa d’zeû tot, nin à cèt’la qui d’vrin’ yèsse lès pwârteûs d’ drapias èt roter d’ vant l’s-autes, èt qui n’ fujenut pus què l’ sipèpyî come s’i sèreût d’dja mwârt.
    Tot ça po v’ dîre qui dj’ so fin binauje do veuy qu’i-gn-a cor on dèputé, mayeûr di Blégny po bouter avou nos !
    Èt qui l’ lumerote lume co !
    Mauj’ni

  3. Cher Monsieur Bolland, cher ex-camarade,

    Vous n’êtes pas sans ignorer que l’apprentissage des langues constitue un problème pour de nombreux jeunes wallons. Durant mes 15 années passées dans l’enseignement en tant que professeur de néerlandais, d’anglais et d’allemand, j’ai dû plus souvent qu’à mon tour batailler avec mes élèves afin de leur faire comprendre toute l’importance d’un bi- voire tri-linguisme en vue de décrocher un bon boulot (ou juste ‘un emploi décent’ ces 5 dernières années, voire même ‘un job’ dans les années à venir).

    C’était un combat quotidien, car comme vous le savez sans doute, le francophone n’a que trop rarement la bosse des langues. Le français, oui, l’anglais à la rigueur, mais le néerlandais ou l’allemand? Sans façon!

    Et voilà que, plutôt que de les aider à votre tour en insistant sur l’absolue nécessité d’une bonne connaissance des langues germaniques en 2013 (ou même asiatiques, car nous y serons bientôt), vous nous proposez aujourd’hui de leur ajouter un cours… de wallon???

    On croit rêver!
    Que vous organisiez des cours du soir, du samedi ou même de la semaine des 4 jeudis, je le comprendrais. De nombreuses régions de France ont elles aussi opté pour ce système afin de ne pas voir mourir les patois locaux.
    Mais quand l’on sait que certains élèves de Wallonie n’ont AUCUN cours de néerlandais/anglais avant leurs 14 ans, je trouve incroyable et même insensé que, plutôt que de remédier à cette situation critique afin d’en faire des citoyens du monde possédant quelques chances de trouver un emploi digne de ce nom, vous cantonniez vos chères « masses populaires » à l’apprentissage d’un dialecte qui ne leur servira qu’à… bwêre on côp au cabarèt!

    « Masses populaires », oui. Car les familles aisées ont, elles, compris depuis quelques années déjà toute l’importance qu’auront le chinois, le russe et, bien sûr, l’allemand et l’anglais pour l’avenir de leurs enfants, nombreux aujourd’hui à suivre des cours de chinois ou de japonais. Les familles plus modestes, de leur côté, n’auront qu’à se réjouir des cours « gratuits » de wallon, une langue qui ne les aidera AUCUNEMENT (on pourrait presque dire ‘au contraire!’) à se trouver un job.

    Il fut un temps où le socialisme a VRAIMENT représenté une avancée majeure pour le bien des travailleurs en Belgique.
    Ce temps est hélas révolu et notre système social part aujourd’hui en lambeaux. Devant leur impuissance à enrayer ce détricotage, certains socialistes flamands ont d’ores et déjà compris que les actions sociales devront se mener sur d’autres fronts, de nouveau terrains à défricher, restant en cela des moteurs de progrès et de changement.

    De votre côté, la réponse que vous apportez à ces défis, c’est… un repli sur soi, une cacahuète qui ravira certes les régionalistes orphelins de JM Dehousse, mais appauvrira davantage encore notre enseignement (un cours de wallon en plus, c’est forcément un autre cours en moins; un professeur en plus à payer, c’est forcément une hausse du budget de l’école).

    Qu’est-ce qui est réellement important, à vos yeux? L’avenir de nos jeunes ou l’avenir de votre siège de député, à coup de propositions éminemment populistes et vides de sens?

    Je vous invite à sortir du confort de votre village et à oser aborder ces jeunes chômeurs en leur demandant pourquoi ils se voient si souvent refuser un emploi. Ou même à rester dans le confort de votre fauteuil de bourgmestre afin de lire le premier rapport sur le chômage qui vous tombera sous la main: les 2 raisons d’un chômage prolongés sont systématiquement les mêmes, que ce soit à Bruxelles ou en Wallonie: sous-qualification et méconnaissance des langues.

    Fort de votre lecture ou de vos rencontres, je vous invite ensuite à vous montrer REELLEMENT courageux et innovant dans vos prochains discours: plaidez pour davantage d’heures d’anglais, d’allemand et de néerlandais – oui, de néerlandais, même si vous n’aimez pas ça! Plaidez pour un enseignement qui fasse enfin la part belle aux langues utiles: avec cours en immersion, apprentissage dès le plus jeune âge possible (c’est en maternelle qu’on développe ces talents), séjours à l’étranger sponsorisés, etc. Plaidez pour des cours du soir de japonais ou de chinois, avec intervention de la Communauté française dans les frais de scolarité. Et arrêtez de vous pousser du col en réclamant des cours contre-productifs, à une époque où les enseignants se plaignent déjà de n’avoir pas le temps d’enseigner ce qui devrait l’être.

    Un dernier mot: ne croyez pas pour autant que je réfute ce(s) dialecte(s) et patois: le wallon est une langue éminemment savoureuse, je vous le concède. Mais ce n’est pas cette langue qui ouvrira des portes aux jeunes. Que du contraire. Et c’est à eux qu’il convient de penser en priorité, à chaque fois que le PS se penche sur « l’avenir de la Wallonie ».

    Un militant socialiste qui commence à en avoir franchement sa claque des propositions sans queue ni tête de ses élus, dépassés par la crise économique et ne sachant plus qu’inventer pour faire parler d’eux.

  4. Monsieur, merci de vos commentaires mais chaque chose doit rester à sa place et je n’ai jamais rien dit d’autre. L’apprentissage des langues étrangères est une priorité . Mais : 1- elle n’est pas incompatible avec la transmission des langues régionales ; 2- que du contraire, pourquoi nous priver de ce bain linguistique naturel dans lequel baignent encore beaucoup de nos enfants pour les décrisper par rapport à l’apprentissage des langues étrangères? En parallèle, mais cela relève d’une conception linguistique ouverte que je prône, il faut absolument faire en sorte que les écoles d’immersion linguistique ( et j’en ai créée dans ma commune! ) ne soient plus l’exception mais la règle. Le respect SIMPLE de la convention européenne des langues régionales n’est tout de même pas un crime? Le problème au demeurant n’est pas de faire parler de soi mais d’essayer dans plusieurs problèmes, d’avoir des propositions concrètes. C’est bien le rôle d’un député. Pour mes autres propositions, y compris sur l crise financière, voyez le détail de mon blog tout à fait transparent sur mes activités. Je n’ai pas à en avoir honte, mais cela n’ajoute rien au débat ( modeste) sur les langues régionales. Bien à vous et au plaisir de vous rencontrer, Marc Bolland 4

  5. et pour les propositions relatives aux langues internationales ( dont le chinois) , je vous invite aussi à consulter mon actualité parlementaire sur mon blog : je suis un des rares parlementaires à en parler et à m’être clairement positionné pour que les écoles d’immersion linguistique deviennent la règle plutôt que l’exception . Pour moi, toutes ces propositions sont complémentaires et de nature à créer un ETAT D’ESPRIT favorable à l’apprentissage des langues en général . Pourquoi voulez vous avec autant d’agressivité créer une opposition là où il y a complémentarité? Bien à vous, M.Bolland

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