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Langues : égalité des chances et ambition collective

classe-langueEn 2007, la communauté française a voté un décret relatif à l’immersion linguistique. Aujourd’hui, plus de 12.000 élèves répartis dans près de 140 écoles suivent cet enseignement.

Le député Marc BOLLAND est intervenu auprès de la ministre MD Simonet : quelle évaluation peut-on faire de ce type d’enseignement ? Qu’en adviendra-t-il dans l’avenir ?

Marc BOLLAND a spécialement attiré l’attention sur deux éléments :

  • le principe de l’égalité des chances propre à l’enseignement obligatoire : une fois les expériences évaluées, l’enseignement obligatoire ne peut pas devenir un enseignement à deux vitesses ;
  • l’importance de l’apprentissage des langues pour notre avenir commun.

La ministre a rappelé que la déclaration de politique du gouvernement précise que l’enseignement en immersion « doit continuer à être soutenu au travers du cadre dont il a été doté en 2007. Une évaluation de ce type d’enseignement, dans toutes ses composantes, sera réalisée avant d’envisager son élargissement. »

Le rapport du Service Général d’inspection sera déposé à l’issue de cette année scolaire. Selon les informations partielles actuellement disponibles, les performances des élèves ayant suivi l’enseignement en immersion ne sont pas inférieures à celles des autres, y compris dans la langue française.

Marc BOLLAND a insisté sur le niveau d’ambition collective que nous devons avoir en matière d’apprentissage des langues : il y va tout simplement de notre avenir au milieu d’une Europe multilingue.

Avec un brin d’humour, il a rappelé que la fédération Wallonie Bruxelles avait dans notre pays une longueur d’avance. En effet, si la région flamande reste unilingue et viscéralement attachée à son unilinguisme, les deux composantes de la fédération Wallonie Bruxelles sont bilingues, chacune à sa manière : la région Bruxelloise entre français et néerlandais, et la région wallonne entre français et allemand.

Nous devons aller vers un multilinguisme ambiant généralisé ouvert aux autres langues nationales, aux langues à vocation internationales, sans oublier, dans cet objectif de changement des mentalités, les richesses des langues régionales et des langues issues de l’immigration.

L’immersion linguistique est un outil important en vue de réaliser cet objectif.

(Commission de l’éducation – 26 janvier 2010)

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2 commentaires

  1. Salut Marc, bonne intervention mais ma préoccupation c’est que l’enseignement en immersion est toujours à terme (fin dela 6e) purement élitiste… Dans ces structures et ce sont des faits avérés, on élimine les plus faibles sous prétexte qu’il ont des difficultés…. en langue (sic). Forcément donc, les résultats des élèves de l’immersion sont bons…puisqu’il n’y a plus d’enfants en difficulté…. Le vrai problème est là…c’est qu’on dépense de l’argent public pour des enfants qui ont largement les moyens de faire des stages privés alors qu’on laisse sur le bord de la route un nombre de plus en plus grand d’enfants moins favorisés qui ne maîtrisent pas le français. Pour quels résultats: un grand bof…. Je pense qu’une véritable politique linguistique, c’est de permettre aux élèves qui le désire de séjourner dans un pays donc en immersion totale: un an de cette structure peut remplacer 20 d’immersion à l’école.
    Dans cette optique, une structure était intéressante, « le plan Marschal Langues » pour les jeunes ayant terminé leur humanités mais il semble en latence . Ma fille est préinscrite mais pas de nouvelles ….Peux-tu me renseigner sur son devenir?

  2. Un autre problème: trouver des enseignants !
    Les néerlandophones et les germanophones retournent dans leur région car mieux payés; les anglophones n’ont pas les titres requis: ils parlent anglais (avec l’accent indien, australien,… ) mais, sont incapables d’enseigner de la géométrie en 3e primaire, par exemple !
    Avec peu et de piètres enseignants, il n’y aura encore que les enfants les plus favorisés qui profiteront du système !
    Il faut valoriser pécunièrement les enseignants compétants pour les attirer!
    Par conséquent, il faut donc revaloriser tous les enseignants…la pénurie est là !

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