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L’impact des limitations de vitesse sur l’émission de gaz à effet de serre

   Session : 2009-2010
   Année : 2010
   Numéro : 304 (2009-2010) 1

Question écrite du 11/02/2010

de
BOLLAND Marc
à
HENRY Philippe, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de la Mobilité

Début de la semaine du 8 février 2010, des pics de pollution atmosphérique ont été annoncés et se sont produits.

Le « smog » peut avoir des effets sur la santé, évidemment.

Dans le cadre de l’application des mesures concrètes du Plan Air/Climat, la vitesse autorisée sur certains tronçons routiers a été réduite.

Cela semble du bon sens et pourtant …

Le journal « Le Soir » annonce dans son édition du 9 février que « rouler à 90 ne change presque rien ». L’effet réel de ces mesures sur l’émission de gaz à effet de serre serait en effet tout à fait marginal.

Par contre, l’impact d’autres sources d’émission, comme le chauffage au bois, serait bien plus lourd …

Le Plan Air/climat wallon est en vigueur depuis 2007. Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer quelle est l’évolution des pics de pollution. Y en a-t-il moins ? Si on constate une diminution, est-ce dû à des facteurs climatiques ou aux mesures structurelles prises par le Région wallonne ? Quelle est leur intensité ? Monsieur le Ministre a-t-il ou compte-t-il évaluer les mesures du plan Air/Climat ?
Quelle est son analyse par rapport aux commentaires émis dans les médias expliquant l’inefficacité de certaines mesures comme la réduction de la vitesse ?

 
Réponse du 10/05/2010
Je voudrais d’abord souligner que la mesure de réduction de vitesse lors des pics de pollution ne vise pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre (même si elle y contribue) mais bien les émissions de particules qui sont dangereuses pour la santé.

Une étude réalisée par le VITO montre que la réduction de vitesse à 90 km/h implique des diminutions jusque 30% des émissions du carbone élémentaire, une fraction des particules très fines et donc très toxiques par inhalation et dont l’origine est directement le trafic automobile et plus particulièrement les véhicules diesel.

Réduire la vitesse des véhicules permet par conséquent une réduction de la concentration en carbone dans les particules et une diminution de la dangerosité de celles-ci.

L’efficacité d’une telle mesure est donc évidente pour la santé de nos concitoyens vivant à proximité des axes concernés.

Quant à l’évaluation du plan Air-Climat, elle est en cours, au sein du groupe de travail « CLEA » créé à mon initiative en décembre dernier.

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