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Les contacts avec les communautés wallonnes hors de Belgique

 

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 28 (2010-2011) 1

Question écrite du 22/11/2010

  • de BOLLAND Marc
  • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

Depuis plusieurs siècles, des familles wallonnes se sont expatriées en dehors de nos frontières. Celles-ci ont contribué à l’essor des régions et/ou pays dans lesquelles elles se sont installées. Le plus souvent, elles ont amené un savoir faire dans des domaines divers dont le dernier n’est pas la métallurgie.

Ces familles ont parfois formé de réelles communautés. Certaines de ces celles-ci existent encore aujourd’hui et d’ailleurs cela fait que la langue wallonne est encore parlée à l’étranger, par le biais de ces collectivités.

Dans le cadre des relations internationales de la Région wallonne, des relations avec ces collectivités wallonnes sont-elles mises en place?

Réponse du 14/12/2010

  • de DEMOTTE Rudy

Des communautés wallonnes immigrantes ont effectivement contribué de manière importante à l’essor économique des régions ou pays dans lesquels elles se sont installées.

L’exemple le plus connu est sans conteste la Suède, où le «père» de la sidérurgie n’est autre que Louis de Geer; un wallon dont la mémoire a été célébrée, en juin dernier, dans le cadre d’une mission organisée par WBI. Cette mission s’est notamment rendue dans la région d’Östergötland, deuxième foyer d’immigration wallonne en Suède après l’Uppland où j’avais eu le plaisir de conduire une mission en 2008.

Dans ce contexte, ce n’est évidemment pas un hasard si le premier agent de liaison scientifique mis en place par la Wallonie est basé à l’Université d’Uppsala. Une de ses missions consiste, d’ailleurs, à valoriser la présence de descendants wallons dans la région pour développer des synergies susceptibles de déboucher sur de nouveaux partenariats et de générer de nouvelles activités économiques.

Ceci étant, si cet exemple atteste de la prise en compte de l’existence de diasporas wallonnes dans le cadre de nos relations internationales, l’objectif global n’est pas de se limiter à cela. En effet, l’un des axes de la nouvelle Note de Politique Internationale – dont la présentation au Parlement est imminente – concerne la mise en place d’un maillage permettant d’utiliser au mieux la présence de Wallons et de francophones à l’étranger.

De manière plus large, à mes yeux, chaque personne ayant un lien direct ou indirect avec notre région doit pouvoir devenir un «ambassadeur» de notre savoir-faire et de notre renouveau économique.

C’est pourquoi, sur décision du Gouvernement, l’Awex a entrepris de constituer un réseau d’expatriés destiné à s’intégrer dans la stratégie commerciale de la Wallonie – tant en matière de promotion de nos exportations que d’attraction d’investissements étrangers – et à assurer, pour nous, une veille économique.

Par ailleurs, la coopération mise en place avec des relais tels que l’Union Francophone des Belges à l’Etranger (U.F.B.E.) sera dynamisée en vue de permettre à nos expatriés de contribuer, eux aussi, au rayonnement de notre région.

De la même manière, les acteurs étrangers issus de la migration et/ou actifs en Belgique (comme les diplomates, les hommes d’affaires établis en Wallonie ou à Bruxelles, les alumni) doivent pouvoir nous aider à amplifier notre notoriété internationale. Une banque de données d’alumni Wallonie-Bruxelles sera élaborée en ce sens et utilisée dans le but de profiter des liens privilégiés entretenus par ces derniers avec notre pays.

Enfin, cette stratégie globale devra également s’affirmer au travers des synergies entre nos relais officiels à l’étranger: nos délégations, nos attachés économiques et commerciaux et nos coopérants basés à l’étranger. Tout en gardant bien évidemment leurs spécificités, chacun de nos agents en poste à l’étranger doit pouvoir s’approprier les différents axes de notre politique internationale et avoir une maîtrise suffisante de nos plans transversaux pour pouvoir construire une image de marque positive de la Wallonie. Pour ce faire, un effort sera entrepris afin de favoriser les collaborations entre réseaux et d’améliorer encore les synergies entre eux.

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