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L’intégration dans les logements sociaux suite au problème de la connaissance du français

   Session : 2009-2010
   Année : 2010
   Numéro : 312 (2009-2010) 1

Question écrite du 31/03/2010

de
BOLLAND Marc
à
NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

La mixité sociale est un des éléments essentiels sur lesquels nous devons progresser afin de faire en sorte que le logement social ne devienne pas ce que certains veulent en donner comme image, à savoir des ghettos.

Le lien social entre locataires est un des éléments de cette mixité: sans lien social, toute mixité ne serait que purement virtuelle.

Il est évident que le lien social ne peut être assuré que si la langue pratiquée, ne fut-ce qu’à titre véhiculaire, permet aux uns et aux autres de communiquer entre eux.

Il faut constater que, parfois, certaines personnes ne maîtrisent pas du tout le français, même après plusieurs mois, voire plusieurs années d’occupation des logements.

Ce phénomène frappe apparemment davantage les femmes, mères de famille. Elles sont donc encore davantage pénalisées dans la mesure où, à titre individuel, cela signifie pour elles l’absence de toute intégration sociale au-delà des portes de leur logement.

Monsieur le Ministre peut-il me dire s’il dispose d’éléments statistiques permettant de se faire une idée objective du problème de la non connaissance de la langue française parmi les locataires sociaux?

Mène-t-il, en collaboration avec les sociétés de logement par exemple, ou avec des autres partenaires, des actions permettant de réduire ce handicap social ?

Réponse du 26/04/2010

A ma connaissance, aucune statistique relative à la question que l’honorable Membre soulève n’existe actuellement. La raison en est simple : le critère linguistique ne figure dans aucune des différentes réglementations qui régissent le logement social en Wallonie. Il ne me paraîtrait d’ailleurs pas particulièrement pertinent de le prendre en compte.

Les difficultés sociales susceptibles de naître d’une éventuelle barrière linguistique ne me semblent pas spécifiques à un type de logement. Les actions à mener, le cas échéant, dans ce domaine, doivent profiter à l’ensemble des personnes qui éprouveraient de semblables difficultés, quelle que soit leur qualité : locataire d’un logement public ou privé, voire propriétaire.

Ce type de démarche relève, à mon sens, du champ d’action de la Communauté française et plus précisément de la compétence de Mme la Ministre Laanan, qui a la charge de l’éducation permanente, mais aussi de l’égalité des chances ainsi que de la promotion de l’égalité des femmes et des hommes.

J’inviterai l’honorable Membre donc à solliciter, en sa qualité de député de la Communauté française, son point de vue sur le sujet.

 

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