Parlement WallonParlement Wallon - Q.E.

L’analyse des produits financiers

   Session : 2009-2010
   Année : 2010
   Numéro : 323 (2009-2010) 1

Question écrite du 19/05/2010

de
BOLLAND Marc
à
FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

Comme Monsieur le Ministre le sait, en tant que mandataires, nous sommes souvent confrontés à opérer des choix décisifs sur les produits financiers disponibles sur le marché. Selon les compétences de chacun et les cas de figure, tout le monde n’est pas nécessairement à même de prendre les bonnes décisions sur certains placements à réaliser. Néanmoins, ces opérations sont très importantes pour l’avenir financier d’une entité car suivant le produit choisi, le bilan budgétaire annuel pour les communes peut être désastreux ou au contraire, excellent.

Il me semble que si les mandataires locaux pouvaient bénéficier du service d’un professionnel au sein des communes dans l’analyse de ces différents produits financiers, le résultat n’en serait que meilleur pour la collectivité. Rappelons que si certains produits financiers sont complexes, ils ne sont pas nécessairement toxiques. Néanmoins, la complexité elle-même des produits peut créer des malentendus, des frustrations voire des hésitations faisant que les autorités locales passent à côté de certaines opportunités. Peut-être par prudence, peur légitime au demeurant s’agissant toujours d’argent public.

Ne serait-il pas utile de mettre à disposition, des communes, des conseillers dans ces matières, indépendants des banques afin d’éclairer les mandataires politiques qui pourraient ainsi agir en toute autonomie sans renoncer à leur entière responsabilité en cas d’échec ?

 
Réponse du 10/06/2010
La question est très intéressante car elle pose le problème de l’optimalisation de la gestion financière des communes et l’impact positif que cela peut induire sur l’état des finances locales.

Pour rappel, les élus locaux disposent déjà d’un conseiller indépendant par l’intermédiaire du receveur communal qui remplit le rôle de garde-fou administratif par rapport à ce type de démarche.
[Dans le cadre de réflexions que je mène actuellement avec mes administrations et l’UVCW sur le statut des grades légaux, la mise en ?uvre de la mission de « conseiller financier » du receveur communal et sa formation en la matière sont des éléments prépondérants].

Par ailleurs, c’est dans cet état d’esprit que j’ai proposé aux pouvoirs locaux l’opération de gestion active de la dette suivie par le Centre Régional d’Aide aux communes.

A cet égard, le centre est à même de remplir les missions de conseiller que décrit l’honorable Membre à travers la réalisation d’une étude conseil qui permet de dresser un état des lieux complet d’une commune (aspect financier, services en place, … ) et qui débouchera ensuite sur une analyse à long terme assortie de propositions de gestion.

Evidemment, en fonction de l’ampleur des demandes introduites par les pouvoirs locaux, les moyens humains en personnel pourraient devoir être adaptés.

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4 commentaires

  1. Monsieur le Bourgmestre,
    Je cite :  » si certains produits financiers sont complexes, ils ne sont pas nécessairement toxiques « .
    MAIS ILS PEUVENT LE DEVENIR surtout du fait de leur complexité et de ce que cela cache pour l’avenir. La complexité cache un risque trop élevé par rapport au gain espéré et cela devient de la spéculation élevée presque du chipotage ( montage ) financier ( en passant par les iles ? ). Si chacun pouvait saisir toutes les opportunités, on seraient tous riches, le passée récent nous prouve le contraire.
    Laissez moi vous dire que votre gestion actuelle est excellente, parce que vous semblez vous cantonnez dans les achats ( placements ) immobiliers, ce qui laisse un avenir serein pour vous et vos éventuels successeurs. Cet immobilier peut être réalisable et hypothéqué en cas de nécessité.
    Il n’y a pas de véritables professionnels en placement ( devins ), mais il y a des vendeurs qui sont payés et touchent une commission. Ils vendent les produits du mois ou de la semaine, selon les objectifs à atteindre par leur entreprise.
    Il existe des actions représentatives de biens immobiliers, mais laissez-moi estimer que vous avez d’autres choix dans notre commune.
    Bien à vous.

  2.  » mine de rien  » , vous semblez intéressé par les agissements de ces maudits spéculateurs.
    Plus sérieusement, les placements traditionnels pour les communes et les particuliers, en dehors des emprunts des parastataux et des bons de caisse, sont les emprunts d’état :
    – émis au taux du marché;
    – sans frais en période de souscription;
    – garantie de l’état;
    – cotés en bourse;
    – négociables du jour au lendemain ( au cours du jour );
    – possibilité en ce qui concerne les intermédiaires d’encaisser une commission – 12,5 0/00 ( commission et frais d’émission représentent environ 25 0/00 ) ( une obligation d’état émise à 1000, ne devrait donc plus valoir que 975 à la 1ère cotation );
    – et surtout possibilité d’arbitrage sur un patrimoine existant ( un calcul relativement simple pour vendre en cours de route et souscrire plus intéressant – une des conditions principales étant de minimiser les frais et courtages qui mangent du bénéfice – ceci est spéculer et c’est à la portée de tous les épargnants ).
    Un bonne discussion dans un bon restaurant de mon village, Monsieur le Bourgmestre???

  3. Question : comment pouvez-vous prendre votre entière responsabilité sur des placements en cas d’échec, même avec l’avis de spécialistes indépendants des banques( que vous trouverez ou? ). Après la base, l’expériende de cette spécialité ne peut s’apprendre que sur le tas en de milliers d’opérations.
    Mrs Lippens et Votron n’ont pris aucune responsabilité dans la déconfiture de leur entreprise et de milliers de petits épragnants. Pourtant, c’étaient des professionnels du plus haut niveau, de grands spécialistes. Ils ne sont même pas poursuivis en justice. Une idée d’ action que vous pourriez soumettre à Mr Furlan.

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