Ce mercredi 20 janvier 2010, débat au parlement wallon sur les propos récents du 1er ministre Yves LETERME, prônant un « fédéralisme de coopération ». S’agit-il d’une révision complète de la vision historique flamande de l’évolution de nos institutions ?
Pour le groupe PS, Christophe COLLIGNON s’est exprimé en rappelant que les Wallons ont toujours été ouverts aux démarches constructives mais qu’il faut être prudent. Il a insisté sur les acquis de la régionalisation : la Wallonie maîtrise mieux ses outils économiques maintenant, dans un Etat fédéral qu’avant dans l’Etat unitaire.
Il a aussi précisé qu’en cas de négociations institutionnelles, il ne peut y avoir de retour en arrière et qu’il faudrait penser à des liens nouveaux notamment entre économie et enseignement.
Il a enfin conclu que si la Flandre veut avancer dans la réforme de l’Etat, elle doit et devra reconnaitre le fait régional, et particulièrement le fait régional bruxellois.
Le ministre président Rudy DEMOTTE a, quant à lui, insisté sur la prudence : on en est arrivé à craindre les flamands, même quand ils offrent des cadeaux…
Il confirme que les francophones ne sont pas demandeurs mais qu’en toute hypothèse ils n’accepteront pas de recul dans la régionalisation, ni de transfert de compétences sans transfert de moyens.
Tous les groupes parlementaires du parlement wallon se sont montrés solidaires sur cette ligne de conduite.
En ce qui me concerne, je pense qu’il faut donner une dernière et une vraie chance à ce pays : ne créons pas des problèmes quand il n’y en n’a pas. Néanmoins, je ne crains pas une réforme de l’Etat, ni la pression flamande. Les Wallons sont mûrs pour prendre leur destin en mains, s’il le faut.
Nous n’en sommes heureusement pas encore là. Mais il faut que nos partenaires au sein de la Belgique le sachent.
Marc Bolland
Député wallon
