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ENSEIGNEMENT : absentéisme aux cours d’éducation physique pour cause convictionnelle

Il est de notoriété que certaines jeunes filles ne suivent pas régulièrement les cours d’éducation physique pour des raisons convictionnelles. Ces absences seraient couvertes par des certificats médicaux de complaisance.

La rumeur est une chose et a tendance à se baser sur un ou l’autre cas isolé pour tirer des généralités parfois abusives. Il convient donc d’abord de vérifier la matérialité des faits.

Marc BOLLAND a donc interrogé à ce sujet la ministre de l’enseignement, Mme SIMONET, pour voir si elle dispose de statistiques ou d’éléments objectifs qui permettent d’infirmer ou de confirmer cette rumeur.

Dans sa réponse (question écrite n° 268), la ministre confirme que « un absentéisme dans ces cours pour des motifs convictionnels ne peut être admis ».

Néanmoins, elle précise qu’il n’existe pas de données sur ce type de problème.

La ministre ne veut pas surcharger les chefs d’établissements de travail administratif à ce sujet.

La ministre confirme cependant que ce problème existe car « son attention a été attirée sur un certain nombre de problèmes de ce type depuis son entrée en fonction, soit par des chefs d’établissement, soit via l’inspection ».

Des contacts avec l’Ordre des médecins sont en cours, notamment sur base du plan d’action mis en œuvre par la communauté flamande à ce sujet en… 2007 !

Tous ces éléments d’information sont intéressants mais restent assez généraux.

Marc BOLLAND réinterroge la ministre pour obtenir plus de précisions et peut-être, un peu plus d’engagement sur ce sujet délicat certes, mais important pour les jeunes filles, c’est évident.

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2 commentaires

  1. pas évident car il faut scinder les problèmes :
    1. Bcp d’élèves ne vont pas à la gym et évitent souvent la natation.
    2. Bcp d’élèves utilisent des certificats de complaisance
    et le professeur « laisse tomber ».
    3. Dans beaucoup d’endroits, l’élève qui n’effectue pas son heure de gym doit effectuer un travail écrit.

    Tout cela, qu’il soit musulman, musulmane ou non !

    En ce qui concerne le port du foulard, je me pose des questions et je me fais l’avocat du diable (hé hé hé !!!).

    Soit les jeunes filles qui le portent sont manipulées et les exclure de l’école les mettra par définition encore plus sur le côté…
    Soi elles ne le sont pas manipulées et j’ai envie de dire : et alors ? Pourquoi pas ? A sainte-claire verviers, plusieurs jeunes filles portaient le foulard. Si elles n’effectuaient pas l’heure de gym, elles étaient en retenue et devaient remettre un travail. Et cela se faisait sans commencer à délirer sur le sujet : le règlement était le même pour tous !

    Maintenant, nous avons une autre religion : celle des « groseilles » : toutes ces personnes qui ne s’intéressent à rien, qui ne vivent que par « secret story » ou le foot, qui se disputent constamment pour des bétises, qui ne pensent qu’à la consommation… ! La connerie consumériste actuelle n’est-elle pas devenue l’opium du peuple, une connerie bien plus dangereuse, car elle conduit celui qui en est porteur à ne plus penser qu’à son seul plaisir et à considérer tout ce qui l’entoure comme objet de jouissance…

    Et puis, je crois qu’il va falloir anticiper : la religion musulmane aura de plus sa place dans nos sociétés occidentales, que nous le voulions ou non. Il faudra donc trouver la négociation la plus habile possible pour harmoniser ce vivre ensemble : la stigmatisation du foulard ne me semble pas une approche positive de cet avenir que nous devons envisager ensemble inéluctablement !

  2. Bien entendu, je crois avec vous que la lutte contre le foulard n’a pas de sens . Ce n’était d’ailleurs pas le sens de l’intervention au sujet des cours de gymn . La question du foulard a été instumentalisée dans le cadre des signes convictionnels mais je crois effectivement qu’il faut bien distinguer les choses. En ce qui concerne les cours de gymn, comme d’autres cours et plus largement d’autres situations, ce n’est pas , à mes yeux une question de religion mais une question de discrimination : si une jeune fille ou une femmeveut mettre un foulard, pourquoi pas? Je suis ouvert à cela ; la question est celle de la liberté (donc de l’âge de discernement) et de la discrimination (le foulard ou d’autres attitudes étant dans certains cas utilisés comme acte discriminatoire). Pour ma part, je crois qu’on devrait donc poser ce débat dans le cadre général de la lutte contre les discriminations, en s’inspirant de la loi Moureau contre les discriminations basées sur la race. Je pense qu’on y gagnerait en ne mélangeant pas les problèmes. C’est une piste . Bien évidemment, le débat (autre) sur le port de signes convictionnels par exemple par des fonctionnaires, c’est autre chose. Pensons d’abord à la liberté des jeunes filles et au principe de non discrimination.
    Un débat difficile, mais important. Merci de votre contribution

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