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LANGUES : les langues régionales peuvent aider à créer un état d’esprit multilingue

DSC_0302Le député Marc BOLLAND vient de déposer sur les bancs du parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles une proposition de décret relatif aux langues régionales.

LIENS :

1 – Développements

2 – Proposition de Décret

3 – Commentaires

Cette proposition a comme ambition de transcrire en droit belge la convention européenne de protection des langues minoritaires, adoptée en 1992 par le Conseil de l’Europe et pas encore ratifiée par la Belgique, car la Flandre s’y oppose.

LIEN : 

L’objectif est clair : mettre en place un cadre juridique dans lequel les langues régionales peuvent se développer.

Soyons clairs :

– une langue régionale est une langue minoritaire qui n’a pas vocation à concurrencer les langues nationales ;

– l’apprentissage des langues nationales et internationales est une priorité ;

– néanmoins, les cultures régionales méritent le respect de tous, même si elles sont minoritaires. Elles font partie de notre identité et doivent être traitées comme telles, comme des éléments naturels de notre culture.

– en ce qui concerne l’enseignement des langues, il faut tourner le dos à un unilinguisme de mauvais aloi : les langues régionales peuvent contribuer à créer dans nos sociétés un état d’esprit multilingue. Si nous y arrivons, nous aurons ainsi joint l’utile à l’agréable : l’agréable pour la saveur de nos cultures régionales, l’utile pour le déclic donné à l’apprentissage des langues.

En tout cas, le dépôt de cette proposition a manifestement suscité un débat important au sein de la société civile : en soi, c’est déjà un élément positif.

PRESSE :

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4 commentaires

  1. Belle prestation à la RTBF ce 14 mai, présentant un heureux mélange d’enthousiasme et de réalisme !

  2. Monsieur le Député,
    Défendre les langues dites endogènes, celles qui sont nos racines profondes, est un projet plus que louable. Quand une de ces langues meurt, c’est l’histoire d’une frange de la population qui disparaît. D’aucun prétendent que les dialectes font partie de l’archéologie linguistique, et qu’ils relèvent d’un passéisme suranné. On a, de fait, abandonné l’apprentissage du latin et du grec anciens. Ces langues avaient pourtant pour effet le développement largement accru des facultés de raisonnement, de compréhension d’une vie qui n’est plus la nôtre, mais qui fut à son origine.
    Le Musée de la Parole en Ardenne, qui défend le wallon depuis des lustres vient de faire un pas décisif vers le gaumais en publiant mon tout premier roman en dialecte lorrain, celui de ma gaume d’origine. J’espère que d’autres Gaumais suivront ce chemin.
    Nous ne laissons pas mourir notre patois. Nous refusons aussi de le standardiser, de l’uniformiser, de l’«encarcaner» dans une chemise grammatico-orthographique unique, parce que chaque village, chaque quartier parfois a ses originalités.
    Défendez nos wallons, Monsieur le Député. Nous serons nombreux à vous en savoir gré.
    Je vous remercie pour votre attention.
    Jean-Luc GEOFFROY
    http://www.servicedulivre.be
    http://users.skynet.be

  3. Belle et courageuse initiative Mr Bolland.
    L’apprentissage des langues wallonnes n’est en rien contradictoire avec celui des langues étrangères.
    J’espère que vous réussirez.
    Y. Brosteaux, wallon de Namur.

  4. Belle initiative car il faut d’abord appréhender ses propres racines pour comprendre les autres. La langue façonne l’identité et le mode de pensée…

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